Goussainville
On le désigne souvent comme le « village fantôme », ce qui n’est pas très respectueux pour les habitants qui continuent d’y vivre, avec pour voisinage, des maisons murées. L’histoire est connue: ce quartier de Goussainville (95) est au bout d’une des pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle. Même le dimanche, impossible d’entendre le crépitement des merguez sur ton BBQ tellement les avions survolent à basse altitude et en sur-régime . La plupart des habitants est partie. Aéroport de Paris a dû racheter leur maison et les murer. Une église classée, à moins de 500 mètres, interdit leur démolition. Alors les murs s’effritent depuis 1973, se végétalisent naturellement , sont squattées, graffées, photographiées (Urbex, sed Lex).
Il est vrai aussi qu’un Tupolev 144 qui paradait au salon du Bourget s’est écrasé, en 1973 encore, sur une quinzaine de maisons (14 morts, l’équipage et 8 habitants).
Et au milieu de ce décor, une librairie. Des livres qui tiennent les murs. Avec sûrement dans leurs pages, des mots qui hantent.
(Je suis tombé sur ces photos en classant mes archives (je jette plus de 50%) avant de les envoyer vers le cloud, trop de photos perdues dans le crash de disques durs.)

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